mercredi 8 septembre 2010

Parcours croisés, c'est fini ?

Nous n'étions pas très nombreux, les tenaces, les amis, pour cette "marche funèbre" des Parcours croisés de Cambremer. Une marche comme un appel, pour que l'aventure des Parcours puisse perdurer, elle le mérite.

Les Parcours késako ?

Au départ, l'initiative d'une plasticienne du coin, Pascale Mandonnet, qui a su mettre la barre haut, et fédérer les énergies autour d'une randonnée un peu spéciale :
Itinéraire en sentiers cachés, parfois ouverts pour l'occasion, déambulation à travers champs avec la complicité des agriculteurs, une vraie marche donc. Dix kilomètres cette année.

Une marche un peu spéciale parce que des oeuvres d'artistes, amateurs et professionnels invités, jalonnent le trajet, conçues pour et par le paysage.

Un parcours vraiment extraordinaire, car les artistes venus d'ailleurs sont accueillis en résidence durant le temps de la création chez les habitants eux-mêmes. Accueillis à la maison, en famille, pour travailler le paysage avec l'aide des paysans.




Alors quoi ? Depuis plus de dix ans, ils y parviennent, avec des budgets raisonnables et beaucoup de bonnes volontés. La Drac a décidé de ne plus les suivre. Quelques milliers d'euros en moins, c'est l'enterrement des Parcours croisés. A quoi serviront-ils ces quelques milliers d'euros ? Même pas de quoi organiser un coquetèle digne de nos ministères...

Ils étaient trop libres, probablement, ces habitants.


Photo : oeuvre de Michel Leclercq, Parcours croisés 2010