mercredi 8 septembre 2010

Parcours croisés, c'est fini ?

Nous n'étions pas très nombreux, les tenaces, les amis, pour cette "marche funèbre" des Parcours croisés de Cambremer. Une marche comme un appel, pour que l'aventure des Parcours puisse perdurer, elle le mérite.

Les Parcours késako ?

Au départ, l'initiative d'une plasticienne du coin, Pascale Mandonnet, qui a su mettre la barre haut, et fédérer les énergies autour d'une randonnée un peu spéciale :
Itinéraire en sentiers cachés, parfois ouverts pour l'occasion, déambulation à travers champs avec la complicité des agriculteurs, une vraie marche donc. Dix kilomètres cette année.

Une marche un peu spéciale parce que des oeuvres d'artistes, amateurs et professionnels invités, jalonnent le trajet, conçues pour et par le paysage.

Un parcours vraiment extraordinaire, car les artistes venus d'ailleurs sont accueillis en résidence durant le temps de la création chez les habitants eux-mêmes. Accueillis à la maison, en famille, pour travailler le paysage avec l'aide des paysans.




Alors quoi ? Depuis plus de dix ans, ils y parviennent, avec des budgets raisonnables et beaucoup de bonnes volontés. La Drac a décidé de ne plus les suivre. Quelques milliers d'euros en moins, c'est l'enterrement des Parcours croisés. A quoi serviront-ils ces quelques milliers d'euros ? Même pas de quoi organiser un coquetèle digne de nos ministères...

Ils étaient trop libres, probablement, ces habitants.


Photo : oeuvre de Michel Leclercq, Parcours croisés 2010

mardi 31 août 2010

Réveillez-nous, nous sommes tous morts

Pas vraiment actif ce blog. Faut dire que sans l'ADSL...
On réessaye de s'y mettre, il y a matière.
Retour de Ouessant, un trou dans la mer, cette île, qui absorbe, qui concentre, qui épuise et régénère en même temps. Un trou dans l'horaire.



Ici la coutume de Nouvelle Calédonie, échange de présents qui autorise la rencontre, en sol étranger. Une réminiscence de temps anciens, une incertitude des temps à venir, merci à Denis, Hamid et Roland d'avoir partagé ce moment des petits-déjeuners, d'avoir ouvert la fenêtre sur cet autre côté de la terre. Retrouvée dans leurs paroles la complexité de nos sociétés mélangées-créoles-multiculturelles : impossible de portraiturer.




Ici le Cromlech [cromler], vrais menhirs où les (faux ?) druides viennent saluer la naissance du jour au terme de nuits bien arrosées. Pour cette île qui nous câline de ses brumes, le rite s'impose, nous lui devons bien ce lever matinal, nous le sentons.

http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article1000

Ici un lien vers le tiers livre, millième billet de François Bon. Et cette découverte, pour les numériliens : il existe encore des pays sans ADSL, voire même sans électricité. Et des enfants qui posent les divisions sur le papier.